16 juil. 2022

Impossible de faire des vacances à Ailefroide sans aller voir les glaciers blanc et noir des écrins. En plus, Kevin et Richard y seront pour la semaine, donc pas de raison de passer à côté. Léa veut faire de l'alpinisme, Seb refuse de poser le pied sur la neige et Nico a eu des friends tous neufs pour son départ de Theodo. Du coup on part parcourir les arêtes des cinéastes ! On part du mythique pré de Madame Carle à 14h. Idée de merde, en fait les 2h10 de montée sont plein sud et pas un seul centimètre carré d'ombre... Léa est dans une forme olympique et elle nous met une bonne demi heure dans la vue. Nous on prend notre temps et on fait des petits shooting photo. On retrouve les copains au refuge, et Nico reconnait LucasT le collègue de Thibault de Padok. Le courageux a monté le pastaga, il va falloir lui faire honneur ! Ils reviennent du pic du glacier blanc où ils ont pris un but : pas assez de neige et les pierriers sont hyper instables. Ca nous rassure bien sur le choix de la course rocher ! Le diner est méga copieux et délicieux, on va se coucher tôt, demain c'est réveil 5h !

La montée du pré de Madame Carle pas méga ombragée

On dort pas super bien à cause de la chaleur, mais la lumière du petit matin ça a quelque chose de motivant. On galère sur la marche d'approche où on se paume dans les pierriers instables mais on arrive assez vite sur la vire intermédiaire. On s'encorde rapidement, Léa est déjà pas très à l'aise avec l'exposition. Il va falloir s'y faire parce que clairement c'est que le début ! Dans le couloir d'attaque le rocher est super bon et ça grimpe déjà un peu, ça met vite dans l'ambiance. Mais c'est quand on rejoint le fil de l'arête qu'on en prend plein la vue : c'est ultra effilé, le rocher rouge fait des lamelles espacées des quelques centimètres qui laissent des écailles monstrueuses pour les mains et pour les protections, ça grimpe, ça redescend, aucune protection donc on cherche beaucoup l'itinéraire. C'est hyper ludique !

En haut du couloir, ça en jette direct ! (Gaffe à Sauron juste derrière quand même)

Dans la longueur en 4c, Léa qui est en dernière passe sans broncher (balèze) mais lorsqu'elle arrive en haut elle craque : sa montre vient de lui proposer d'appeler les secours au vu de son rythme cardiaque. On la rassure 5min au relais, on l'encorde au milieu et on décide de sauter la 4e dent. A peine repartis, elle fait des blagues dans la vire suivante (ultra expo). Ca y est elle est dans le game !

"Et là dessus Léa par contre tu stresses plus ?"

On arrive assez vite aux rappels et là grosse galère finale : Nico en chie pour défaire ses anneaux au relais pendant 15min, puis c'est 3 rappels moisis de 25m dans la poussière. On arrête les frais et on termine la descente à pieds dans les éboulis. Meilleure idée de la journée, on arrive rapidement au refuge où on se fait une maxi salade de pâtes et le pastaga de la victoire avec les autres !

Le mec chelou qui boit son coca tout seul c'est bien Richard

Topo : Camptocamp