09 juil. 2023

Weekend de canicule à Grenoble, 37° annoncé pour samedi et dimanche, encore une bonne excuse pour aller se mettre à la fraîche en altitude ! On part sur un délicieux combo : Samedi au lac de Monteynard pour une initiation au wing foil, et dimanche Vendange Tardive à l'Obiou, projet dans les tiroirs depuis déjà 1 an après qu'on ait renoncé l'année dernière à cause de la neige.

Après une grosse journée à naviguer sur le lac au frais au milieu des falaises du Vercors, on fait tout le tour du mastodonte en van. Chaque angle est vraiment impressionnant, ça va être chanmé !!! On monte la route jusqu'au col des Faïsses, pas terrible mais pas si mal, et clairement ça vaut le coup ! La vue est IMPRENABLE et il fait fraaaaais. On s'ouvre une bonne bière, on se cuisine une petite ratatouille en mangeant du Beaufort à l'apéro sur du bon pain des Cairns, que demande le peuple ?

Allez ça valait le coup de se taper la route de graviers avec Jolly Jumper

On attaque même pas si tôt, levés à 6h40, petit dej avec la belle vue, et départ 7h30 avec l'Obiou qui s'embrase du lever de soleil. La montée est sympa et fraîche, on arrive assez vite au pied du cirque entre le petit Obiou et le grand Obiou. Woooo on s'attendait pas à ce que ce soit aussi impressionnant ! Le pierrier est immense, encerclé par des tours immenses, on se croirait sur une autre planète.

Ca en fait des cailloux !

On arrive au pied du couloir Paul Arthaud, la remontée dans le pierrier est assez relou. On se paume une première fois en prenant le couloir par la droite, on traverse le nevé et on commence à grimper sur le pilier sans s'encorder. C'est clairement exposé, mais après la Meije on est complètement vaccinés. Le caillou est plutôt très bon, on trouve notre itinéraire facilement. Un peu stressant comme démarrage mais bon au moins on avance vite ! On se plante encore une fois en prenant le début de Stratosaurus, mais on s'en rend compte direct et on arrive au pied de Vendange Tardive.

Faut quand même pas tomber quoi

Il fait carrément froid dans le couloir ! On attaque rapidement, les 3 premières dégaines sont vraiment faciles, mais rapidement ça se raidit carrément. Heureusement 0 patine, les prises sont crochetantes mais bien à doigts, jamais des bacs, mais des plats pas si mal orientés et des pinces bien franches. Pas simple ! Les 3 premières longueurs sont bieeeeeen verticales et pas si simples, heureusement que c'est très bien équipé. Des gens attaquent le couloir en dessous de nous, mais eux essayent de protéger. Clairement ça a l'air très prise de tête et encore plus stressant, ils avancent trèèèès lentement.

3e longueur un peu moins raide, mais quand même sacré ambiance !

Dans la 4e longueur, on entend un gros WOUUUF... YAAAAAAAY. Woooo 4 personnes viennent de nous frôler en wing suit. On s'arrête le temps qu'ils ouvrent leur parachute (~20s du haut en bas). C'est fou comme ça plane en fait, ils sont allés loin ! Des grands malades quand même... On fait 2 fois de la corde tendue avec les 50m, heureusement qu'on avait pris les talkies, ça rend le truc vraiment confortable. Mine de rien les longueurs "faciles" sont très grimpantes (mais très cool à parcourir). On commence un peu à fatiguer, 300m c'est long !

Juste avant la dernière longueur, lac du Sautet en Background

On se fait un gros picnic en haut de la voie avec la vue sur le dernier mur avant le sommet, c'est trop beau !! On est un peu crevés et comme on veut se faire plaisir, on décide de pas faire la voie Marie Thérèse et de partir dans les chatières, "façon ludique" d'arriver au sommet. Et ben ça manque pas, on se marre bien, et surtout c'est hyper rapide et facile haha. Faut savoir se détendre aussi parfois hein.

La vue depuis les chatières, miaou

La vue depuis le sommet est vraiment mythique. On a tout le Triève verdoyant sous les yeux, on voit jusqu'aux trois tours de Grenoble, tous les Ecrins, toute la cuvette du Dévoluy et le côté Nord au pied du Grand Ferrand est un espèce de gigantesque vallon plein de caillasses ultra savage.

Pro tip : pointer avec le doigt pour créer des lignes de fuite

La descente par la voie normale est assez longue, on a mal aux pieds mais god qu'est-ce que c'est beau !!! On kiffe chaque virage, les vues sur le Dévoluy sont malades, le sommet de l'Obiou est qu'une grosse pile de couches de pierre parallèles, on dirait qu'il a été fait à l'imprimante 3D, les tours du petit Obiou ont un air de Sagrada Familia et le petit final au dessus des terribles falaises des Gillardes. Génial, rien à envier aux Dolomites !

On se sent pas bien grand face à ça...

On arrive presque tôt au van, 16h ! Le reste de ratatouille y passe illico avec toutes les boissons du frigo. On se fait même le kiff de se prendre une douche sur le parking. Quel luxe le van c'est de la balle. On résiste pas à se faire un crochet par le lac du Sautet en descendant, bien moins fréquenté que celui du Monteynard, mais tout aussi magnifique ! On se baigne tranquillou, mais on reste pas longtemps, il est pas chaud. Un gros luxe avant de rentrer dans la fournaise Grenobloise.

Y a 3h on était tout là haut yes !

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