Les Ecrins
Alpinisme
PD 3c III P4
SE
18 juil. 2024
2 ans qu'on va au camping d'Ailefroide et qu'on entend le nom de ce pokemon légendaire sans en avoir foulée la légendaire crête, ne serait-ce que d'un côté... Du coup forcément quand l'ami Gaëtan propose une expé, j'abandonne femme et chien sans sourciller, je saute dans l'élec jaune Agueda© et je fonce dans le briançonnais ! Bonne surprise, à la dernière minute Manon et Olivier se chauffent à venir avec nous, et il y a de la place au refuge ! En plus c'est la première de Manon depuis la naissance de Liv, donc on va y aller pas trop trop fort. Ou pas ? En tout cas sur le papier, cet éperon SE de l'occidentale a l'air abordable sans être complètement donné. On monte tranquilou au refuge du Sélé, il fait chaud mais c'est supportable. Les inondations ont emporté un bon bout du chemin, on passe dans des taillis débroussaillés dans la vallée, et on traverse le lit d'un torrent hyper raide et casse gueule juste avant le gros ressaut qui verrouille la vallée du refuge. La cascade a un sacré débit, ça donne pas envie d'y faire du canyoning... Arrivés au refuge, on pose les sacs et on part repérer la voie (de nuit demain ça risque d'être compliqué). On croise plein de chamois sur le glacier et on prend le temps de remonter un peu dans la neige pour bien comprendre le passage de la base, de l'éperon et de la descente par la voie normale. Le lendemain c'est réveil 3h30 pour le départ à 4h. On trouve assez rapidement le passage dans la base, puis le départ de la vire oblique. On avance rapidement, c'est cool ! La grimpe ensuite est assez agréable, top rocher, itinéraire assez simple. On prend le temps de faire des photos, on rigole bien. Au dernier ressaut, l'altitude commence à se faire sentir de mon côté. Gros couloir rempli de neige, j'ai pas pris mes gants donc j'en chie carrément (niveau froid + niveau souffle), mais au final on arrive en haut sans grosse galère, même assez en avance. Pour la descente, on ignore les 10k messages d'avertissement des topos et on se lance dans la voie normale en se disant que "ça ira plus vite". Bien entendu, on se paume complètement, on se retrouve dans des espèces de cauchemars de pierriers ultra raides et instables à traverser des couloirs de neige sans crampons. La grosse marrade quoi haha. Au final on s'y retrouve et on arrive en bas, non sans un petit lancer de piolet au rappel au moment d'enlever le sac à dos... Au final on est au parking à 17h, donc j'enchaîne sur un retour Grenoble, belle bambée, surement la plus péchue de l'année de mon côté !
Topo : Camptocamp