Mercantour
Randonnée
05 juin 2022
Pour préparer notre future migration vers des contrées plus clémentes mais moins montagneuses, Ambre a organisé un repérage de choix au coeur du Mercantour. Les seuls courageux qui ont osé nous suivre sont les Fischer ! On part donc à 4 de bon matin pour une nuit au refuge de Nice, et le lendemain de notre côté on fera un passage par la vallée des Merveilles pour aller reconnecter avec les plus vieux artistes de la région. Départ tardif pour un dimanche orageux, on pensait trouver moins de monde au parking ! En même temps il faut avouer que cette vallée de la Gordolasque ça en jette dès le départ : les torrents d'eau turquoise forment des vasques mises en valeur par un caillou très blanc et les grands alpages verts fleurissent de buisson de fleurs violettes. C'est bucolique à souhait !
Ca donne envie, hein ? (en vrai c'est super froid) On arrive rapidement au pied d'une immense dalle blanche coupée par un torrent. Pas question de rester sur le sentier alors qu'on peut aller se balader dans le vertical ! En haut du mur, un premier troupeau de chamois broute, ils nous passent à quelques mètres. Pas bien farouche ceux là, ça vaudrait le coup de réintroduire quelques loups de plus pour pimenter tout ça !! On arrive ensuite rapidement au barrage du lac du Fous qui borde le refuge. Des chamois se baladent carrément dans le barrage à brouter du béton pour changer un peu de l'herbe (où va le monde).
Oh Chami, téma ce béton comment il est délicieux ! Du refuge on repart au pas de Pagari pour traverser la frontière italienne d'où on peut admirer le sommet du Clapier et l'impressionnante paroi nord de la Malédie. On en profite au retour pour faire un crochet et voir le lac long de loin sur lequel flotte encore d'énormes morceaux de glace. Le soleil pointe le bout de son nez, du coup on redescend à toute vitesse profiter de la superbe terrasse du refuge.
Ah ben en Italie il fait beau en fait on s'est bien fait avoir ! Le lendemain on se lance à la découverte de la fameuse vallée des merveilles. Tout le monde nous a dit que c'était la plus belle étape du GR52, donc on a de grosses attentes ! On parle un peu à une californienne qui fait ce trek de 6 jours sur ses 20 jours en Europe. C'est dingue quand même que les gens viennent de si loin pour se balader ici ! On arrive rapidement en haut du pas du Basto, et on comprend assez vite qu'on va surtout marcher dans des caillous aujourd'hui : la portion haute de la vallée de la Valmasque est entièrement recouverte d'un pierrier rouge orange. Plutôt cool en vrai même si on avance pas super vite.
Et encore un bouquetin, mais laissez nous tranquille à la fin ! On arrive ensuite dans la fameuse vallée des merveilles : c'est une étroite vallée parsemée de lacs au fond d'une moraine glaciaire recouverte d'une couche orange brique et d'immenses blocs d'ardoise vert-gris. Sur les conseils du fils du gardien du refude de Nice, on commence à couper à droite pour rejoindre plus vite le pas de l'Arpette. Sauf qu'en fait c'est la fameuse zone des gravures préhistoriques, fermée au public non accompagné.... Ambre prend les devants, si on est respectueux et qu'on touche à rien c'est pas un problème. On y va donc complètement hors sentier pendant 2 km au milieu des 40 000 gravures ! On a tout du long une vue plongeante sur les lacs du refuge et la progression sur la moraine est vraiment amusante. On a bien fait de prendre le gauche, merci Ambre <3
Déjà à l'époque y devait y avoir des bouquetins à tous les coins de bloc La descente de l'Arpette au parking est ensuite bieeeeeen longue, et on est pas fâché d'arriver à la voiture à 15h30, ce soir ça sera chill au bord de la piscine !