Vercors
Escalade
5c > 5b
01 mai 2022
Premier réveil, première galère ! La veille, on avait essayé d'allumer les plaques a gaz avec l'allume cigare avant de trouver miraculeusement un briquet. Mais on a pas pensé à enlever le contact... Résultat : panne de batterie ! Heureusement dans une inspiration géniale, on s'était garé face à la pente, et on a pas eu beaucoup à pousser pour relancer la machine. Mais du coup, changement de plan, on va faire un peu plus de route pour recharger la batterie. On part grimper dans un spot repéré cet hiver : les sucettes de Borne. L'endroit est vraiment super chouette, un vallon totalement perdu dans le fin fond du Diois. La route qui y mène est magnifique, et il y a ici une atmosphère de Compté. Après une courte marche d'approche, on arrive au pied des sucettes. La plus grande, la Moaï, est vraiment très impressionante. Défiant complètement toute logique, elle se courbe sur le haut de ses 120m alors qu'elle n'est épaisse que de quelques mètres. Quasiment de l'art moderne. On se pose pour pique niquer en bas des voies, un couple de grimpeur s'engueule. Ou plutôt, le mec se fait littéralement hurler dessus non stop pendant presque tout le repas (~10min). Nickel c'est cool de venir se détendre en nature. On attaque avec une 5b qu'on trouve pas si simple, et on part ensuite dans une 6a juste à côté. Et là, c'est le drame. C'est littéralement infaisable, a posteriori, c'était probablement du 7a. Nicolas parvient miraculeusement à poser le 4e point debout dans une pédale sans mains. Ça bosse l'artif ! Du coup on est un peu démoralisé, et Nicolas se met en tête de faire une grande voie côté 5c max qui va au sommet d'une des sucettes de 100m de haut. Après une petite séance de repérage en mode gollum dans les fourrés, on trouve le début de la voie et on se lance. C'est super bien équipé et beau à grimper, en plein sur le fil de la sucette, puis sur l'arête et à la fin on traverse carrément par un trou dans la sucette pour se retouver au sommet ! Par contre, il y a deux mecs qui se hurlent dessus derrière nous et qui grimpent sans casque, sachant que la voie est en rocher assez péteux. D'ailleurs dans la dernière longueur, Nicolas décroche un bond ballon de foot qui va s'écraser pile au relais de la 2e longueur 40m plus bas. Heureusement qu'ils ont fait demi tour... Petite galère aussi au 2e rappel, on a rien vu d'autre qu'un anneau de corde avec maillon rapide pour redescendre, et après 20min à chercher un relais on a fini par descendre dessus. Pareil, attention en dessous parce que ça parpine sec. Au global, la voie était trop belle et les sensations au sommet carrément au rendez-vous ! A refaire. On rentre crevés mais contents de notre premier weekend dans notre Baravaan, petite bière pour profiter des derniers rayons juste avant de redescendre sur le col de la croix haute. Que demande le peuple ?